- chrémeau
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⇒CHRÉMEAU, subst. masc.A.— Bonnet de linge fin dont, en signe de l'innocence baptismale, on coiffe l'enfant baptisé après l'onction du saint chrême :• Du Poizat énuméra alors les honneurs du prince impérial, le chrémeau, le cierge, la salière, et les honneurs du parrain et de la marraine, le bassin, l'aiguière, la serviette; tous ces objets étaient portés par des dames du palais.ZOLA, Son Excellence E. Rougon, 1876, p. 100.B.— Linge avec lequel l'évêque essuie le front des confirmés (cf. GUÉRIN 1892).C.— Toile cirée recouvrant un autel nouvellement consacré (cf. MARCEL 1938).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. chresmeau; ds Ac. 1740-1878 sous la forme moderne. Écrit è accent grave ds BESCH. 1845, ê accent circonflexe ds Lar. 19e. Étymol. et Hist. Ca 1170 cresmal « bonnet dont on couvre la tête de celui qui vient de recevoir l'onction du baptême » (BENOIT, Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, t. 1, 1547), forme isolée; 1408 cresmeau (F.-M. GRAVES, Deux inventaires de la Maison d'Orléans, p. 97 ds IGLF); 1546 chremeau (Les Tenebres de mariage ds Anc. poésies fr., Paris, 1855, t. 1, p. 23). Dér. de chrême; lat. chrét. crismale « id. » (VIIe s., NIERM., s.v. chrismalis) dér. de chrisma. Fréq. abs. littér. :3.
chrémeau [kʀemo] n. m.ÉTYM. V. 1175; de chrême.❖♦ Vx. Bonnet dont on coiffe l'enfant après l'onction du baptême.0 — Oui, répondit celui-ci. C'est madame de Liorents qui portait le chrémeau.Il dut donner des détails. Le chrémeau était le bonnet de baptême. Ni l'un ni l'autre de ces messieurs ne savaient cela; ils se récrièrent.Zola, Son Excellence Eugène Rougon, t. I, p. 115.♦ Toile qui recouvre un autel nouvellement consacré.
Encyclopédie Universelle. 2012.